20 mai 2007

American Darling, Russell Banks




A cinquante-neuf ans, Hannah Musgrave fait retour sur son itinéraire de jeune Américaine issue de la bourgeoisie aisée de gauche que les péripéties de son engagement révolutionnaire avaient conduite, au début des années 1970, à se "planquer" en Afrique.
Ayant tenté sa chance au Liberia, la jeune femme a travaillé dans un laboratoire où des chimpanzés servaient de cobayes à des expériences sur le virus de l'hépatite, pour le compte de sociétés pharmaceutiques américaines. Très vite, elle a rencontré puis épousé le Dr Woodrow Sundiata, bureaucrate local appartenant à une tribu puissante et promis à une brillante carrière politique.
Quelques années plus tard, elle est brusquement rentrée en Amérique, laissant là leurs trois enfants, fuyant la guerre civile qui enflammait le pays.
Au moment où commence ce livre, Hannah quitte sa ferme "écologique" des Adirondacks, car ce passé sans épilogue la pousse à retourner en Afrique... Evocation passionnante d'une turbulente période de l'histoire des Etats-Unis comme du destin d'un pays méconnu, le Liberia, le roman de Russell Banks tire sa force exceptionnelle de la complexité de son héroïne, et d'un bouleversant affrontement entre histoire et fiction. Petite enfant gâtée de l'Amérique rattrapée par la mauvaise conscience en même temps qu'universelle incarnation de toute quête d'identité en ses tours et détours, mensonges et aveux, erreurs et repentirs, Hannah Musgrave est sans doute l'une des créations romanesques les plus fascinantes du grand écrivain américain.





Eh bien, je ne m'attendais absolument pas à ce que ce livre me plaise autant. Déjà parce que le sujet, bien qu'intéressant, ne m'attirait pas plus que ça. Je ne connaissais pas Russell Banks, et je suis curieuse d'aller lire d'autres livres pour savoir si j'aime autant.
C'est un livre consistant (pavé de 571 pages), c'est une histoire sensible mais sans chichis, inscrite dans l'histoire réelle de deux pays (d'abord dans une époque trop éloignée pour que la connaisse mais pour finir dans les années actuelles qui font mon histoire et la votre). On en apprend effectivement beaucoup et l'on se doute bien que la fiction est parfois la réalité... aussi cruelle soit elle...mais je n'en dit pas plus, si ce n'est: Merci Val pour ce cadeau !

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